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mercredi 20 mai 2015

Morphologie des cnidaires

Les cnidaires, ou embranchement des Cnidaria, sont des espèces animales relativement simples, spécifiques du milieu aquatique (marins à 99 %, 1 % de dulcicoles seulement). L'appellation vient du grec ancien κνίδη (knidē, « ortie, urticant ») faisant allusion aux cellules urticantes caractéristiques de ces animaux (les cnidocytes ou cnidoblastes), le nom vernaculaire d'« orties de mer » étant donné par Aristote qui y regroupe les Acalèphes (méduses) et les Coralliaires1. Le terme decœlentérés (Coelenterata ou Coelentera) désignait autrefois ce groupe mais inclut aussi l'embranchement voisin descténophores. Les cnidaires sont bien représentés dans les fossiles : on les trouve jusque dans le cambrien et peut-être même dès la faune d'Ediacara.


Les cnidaires existent sous deux formes : les formes fixées ou polypes (corailanémone de mer) et les formes libres (méduses). Il y a plus de 10 000 espèces reconnues.
Les cnidaires sont des organismes diploblastiques c'est-à-dire qu'ils sont formés à partir de deux feuillets cellulaires embryonnaires seulement, l'endoderme et l'ectoderme (contrairement aux triploblastiques, qui en ont trois). Il peut y avoir entre ces deux feuillets une matrice, la mésoglée ou le mésenchyme selon le cas, qui ne constitue pas un véritable tissu cellulaire puisqu'il ne contient aucun organe différencié, mais où il existe un système nerveux relié aux cnidocytes (deux plexus nerveux, un sous-ectodermique et un sous-endodermique).
Le feuillet externe ou épiderme, d'origine ectodermique, est constitué de quatre sortes de cellules :
  • Les plus nombreuses sont les cellules myoépithéliales ectodermiques, disposées de façon longitudinale. Elles possèdent des fibres de muscles lisses en faisceau (myonèmes) de myosine qui permettent l'étirement et donc la rétractation. Ces cellules contiennent également des granules de sécrétion du mucus qui protège l'organisme.
  • Les cellules neurosensorielles, qui, reliées à des fibres et cellules nerveuses, entraînent le déploiement du harpon des cellules urticantes (mouvement le plus rapide du règne animal).
  • Les cellules interstitielles, isolées ou en amas. Généralement situées à la base des cellules myoépithéliales, elles restent à l'état de pluripotence et servent à remplacer des cellules mortes ou abîmées et sont aussi à l'origine des cellules germinales ou gonocytes.
  • Les cellules urticantes (les cnidocytes ou cnidoblastes), en forme de crochets. Elles contiennent une vésicule dérivée de l'appareil de Golgi remplie de poison. Le contenu de cette vésicule (actinogestine) est expulsé vers l'extérieur avec un harpon urticant lorsque le cnidocil (une expansion sensorielle excitable de la cellule) est touché, la cellule meurt après cette action.
  • Éventuellement les cellules nerveuses, bien qu'elles ne soient pas inféodées à un tissu.
Le feuillet interne ou endoderme, d'origine endodermique, aussi appelé gastroderme (lieu de la digestion) joue un rôle digestif ; il se compose des 4 types de cellules suivants :
Entre les deux couches principales, se trouve une couche intermédiaire de gelée anhiste, la mésoglée. Elle se compose principalement d'eau, mais il y existe des cellules nerveuses qui ont un rôle de coordination. La mésoglée est très importante chez les méduses et un peu moins chez les polypes.
Le corps, en symétrie radiale d'ordre pair (4 ou 6), est un simple sac entourant une cavité gastrique s'ouvrant vers l'extérieur par un pore unique qui a fonction de bouche et d'anus, entouré de tentacules. Chez certains anthozoaires, une biradiale s'ajoute à la symétrie radiaire. Le système nerveux, dérivé de l'ectoderme, est constitué d'un plexus, sans formation de ganglion ni de cerveau. L'adulte est peu différent du stade embryonnaire.

PLANCHE I



PLANCHE II



PLANCHE III

                            SCYPHOZOAIRES


PLANCHE IV



PLANCHE V



PLANCHE VI

                         RUGOSA

PLANCHE VII



PLANCHE VIII