Discocytis eudesii, bryozoaire
du Cénomanien de Charente-Maritime
Description des pièces et lieu
des découvertes
Lorsque nous
avons commencé à explorer les derniers niveaux du Cénomanien supérieur de l’île
Madame, au-dessus de la lumachelle à huître de l’unité E nous avons découvert des
fossiles en forme de petites fleurs avec un bout de queue. Intrigués par ces formes
il aura fallu de la persévérance pour les déterminer en fouillant dans le travail
des paléontologues du XIX ème siècle.
Ces petits
fossiles se présentent sous la forme d’une coupelle de 1 à 2 cm de diamètre
avec une cinquantaine de côtes rayonnantes formant des dents sur le
pourtour ; la partie inférieure comporte le pédoncule se raccordant avec
un tout petit arrondi au centre du disque qui est garni de minuscules pores. Voir photos N° 1 à 4.
Un peu
d’histoire sur cette espèce
C’est Hardouin
Michelin qui en 1844* décrivit cette espèce de bryozoaire à partir
d’échantillons du Calvados et de la Sarthe en précisant que sa partie
inférieure présente des pores extrêmement petits mais sans traces concentriques
d’accroissement. Il la dénomma Pelagia eudesii en l’honneur de M.Eudes Deslongchamps
qui avait trouvé ces fossiles dans les craies chloritées du Calvados
(Cénomanien).
En 1852
d’Orbigny** a recadré le genre dans les Discocytis en indiquant : « on
remarque souvent, en dessous, assez près du bord, des vésicules ovariennes,
ovales … » que nous avons décelées sur un seul spécimen (voir Photo N°
5). Il précisait également que l’usure des côtes fait apparaître le dessus des
cellules, ce que l’on voit sur la photo N° 1.
Nous avons donc
affaire à des bryozoaires (animaux coloniaux prenant des formes très variées mais
propres à chaque espèce) appelés Discocytis eudesii (Michelin, 1844).