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jeudi 30 juillet 2015

Discocytis eudesii


Discocytis eudesii, bryozoaire
du Cénomanien de Charente-Maritime

Description des pièces et lieu des découvertes

Lorsque nous avons commencé à explorer les derniers niveaux du Cénomanien supérieur de l’île Madame, au-dessus de la lumachelle à huître de l’unité E nous avons découvert des fossiles en forme de petites fleurs avec un bout de queue. Intrigués par ces formes il aura fallu de la persévérance pour les déterminer en fouillant dans le travail des paléontologues du XIX ème siècle.

Ces petits fossiles se présentent sous la forme d’une coupelle de 1 à 2 cm de diamètre avec une cinquantaine de côtes rayonnantes formant des dents sur le pourtour ; la partie inférieure comporte le pédoncule se raccordant avec un tout petit arrondi au centre du disque qui est garni de minuscules pores. Voir photos N° 1 à 4.

Un peu d’histoire sur cette espèce

C’est Hardouin Michelin qui en 1844* décrivit cette espèce de bryozoaire à partir d’échantillons du Calvados et de la Sarthe en précisant que sa partie inférieure présente des pores extrêmement petits mais sans traces concentriques d’accroissement. Il la dénomma Pelagia eudesii en l’honneur de M.Eudes Deslongchamps qui avait trouvé ces fossiles dans les craies chloritées du Calvados (Cénomanien).
En 1852 d’Orbigny** a recadré le genre dans les Discocytis en indiquant : « on remarque souvent, en dessous, assez près du bord, des vésicules ovariennes, ovales … » que nous avons décelées sur un seul spécimen (voir Photo N° 5). Il précisait également que l’usure des côtes fait apparaître le dessus des cellules, ce que l’on voit sur la photo N° 1.
Nous avons donc affaire à des bryozoaires (animaux coloniaux prenant des formes très variées mais propres à chaque espèce) appelés Discocytis eudesii (Michelin, 1844).