Diceras arietinum,
rudiste
du Kimméridgien
de Charente-Maritime
Description des pièces et lieu des
découvertes
Les fossiles représentés en photos ci-dessous
sont des bivalves assez originaux avec les 2 valves enroulées et quasiment
symétriques qui font penser à 2 cornes de bélier qui auraient été soudées
base à base. Ils
proviennent du Kimméridgien
inférieur de la
région de La Rochelle.
Le 1er provient d’Aytré
des calcaires à Nerinella
elatior, le second
a été trouvé
à Ardillères dans une carrière creusée dans le 1er épisode récifal ; à
noter que le compte rendu d’excursion géologique de la Société des Sciences Naturelles de la Charente inférieure du 15 mai 1892 les signalait
nombreux à cet endroit. Le 3ème provient de la Pointe du Chay d’Angoulins au niveau de l’assise à térébratules
correspondant à la fin du 1er épisode récifal. Ce spécimen bien conservé a été
récolté le 21 juillet 2016 par R. Aussant après l’échantillon trouvé par Mme
Torralba le 14 mai 2016. Ces 2 dernières découvertes sont à souligner sur
ce site car
avec un œil
exercé on ne
trouve généralement que
des valves disloquées.
Les rudistes présentés ont une taille assez homogène avec une largeur d'environ 4 cm mais les valves désemparées récoltées montrent qu'ils pouvaient atteindre au moins 6 cm.
Un
peu d’histoire sur cette espèce
Pour
comprendre la création
de cette espèce,
il faut se
référer à l’article
très détaillé d’Alphonse Fabre de
1843* dans lequel il donne une belle description du Diceras arietinum. Il
indique : « La Diceras arietina a été
pendant longtemps la seule espèce connue dans le genre Diceras. Des échantillons rapportés de Saint-Mihiel (Meuse)
avaient servi à Lamarck pour établir en 1805 ce genre et cette espèce ». Ce
site correspond au Coral rag c’est-à-dire à l’Oxfordien moyen. A noter que ce
rudiste s’est perpétué dans le Kimméridgien inférieur. En 1941, C. Dechaseaux
l’a rebaptisé en Diceras arietinum.
A. Fabre ajoute « avoir fréquemment trouvé la
trace d’un point d’attache à l’extrémité de la grande valve qui est tantôt la
valve droite, tantôt la valve gauche ».
La
connaissance générale des Diceras (en particulier
le Diceras arietinum) peut
être complétée par la publication de L. Karczewski de 1969**.
J.P. Archambeau – le 3
novembre 2016