Contribution à la connaissance d’un affleurement d’argile grise
du Cénomanien inférieur en Charente (16)
(Merci à Daniel GRENIER pour son autorisation de publication)
Lors de la construction du
contournement nord d’Angoulême, il y a une vingtaine d’années, un affleurement
d’argile grise est apparu à environ 4 mètres de profondeur au lieu-dit
« Les Chauvauds ».
Un paléontologue amateur* qui suivait
les travaux a eu la bonne idée d’en prélever quelques blocs. Sur ce site, il a aussi
trouvé de l’araucaria, des fragments d’autre(s) bois (?), et des morceaux
d’ambre, certains centimétriques,.
En Poitou-Charentes, le Cénomanien
inférieur débute assez fréquemment par une assise argilo-marneuse d’épaisseur
très variable, sous la forme d’argile grise, feuilletée micacée lignitifère, et
parfois pyriteuse (source BRGM).
Cette assise d’argile serait d’origine
littorale, genre mangrove, avec des apports fluviatiles. Ce qui explique la
présence de flore et d’ambre entre autres.
Cette argile est bien connue en CHARENTE-MARITIME à Tonnay-Charente par les
travaux de D. Néraudeau et al **.
Elle apparait dans la VIENNE, en 2012 sur le futur
tracé de la Ligne Grande Vitesse : Paris / Bordeaux, mis au jour par des paléontologues
amateurs de L’A.P.A.P. ***
Il semble que c’est la première fois
que cette assise est signalée en CHARENTE.
La présence d’araucaria, d’ambre ainsi que plusieurs fossiles identiques dans les trois sites proposent un niveau pouvant être identique, avec une curiosité pour le site charentais des « Chauvauds » qui présente l’empreinte d’une partie d’ammonite n’apparaissant qu’au Cénomanien moyen basal.
*Jean Paul Foucaud –
Les Fontenilles/Charente (16).
** Stratigraphie et paléontologie (plantes, vertébrés) de la série
paralique Albien terminal–Cénomanien basal de Tonnay-Charente
(Charente-Maritime, France) Didier Néraudeau,
Romain Vullo,
Bernard Gomez,
Vincent Perrichot,
Blaise Videt
- 2005 Vol. 4; Iss. 1-2 / 94 pages.
***
A.P.A.P. patrice Ferchaud et Michel Pouyollon. 74
Rue du Bec des Deux Eaux. 86500 SAULGE.
Cette empreinte ventrale d’ammonite du genre Cunningtoniceras sp. permet de dater le gisement à la base du Cénomanien moyen - L/l = 51/32 mm.
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