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dimanche 12 avril 2015

Cheirothyris fleuriausa
de l’Oxfordien de Charente-Maritime

Description des pièces et lieu des découvertes

C’est sur l’estran de la commune de Loix-en-Ré que ce petit brachiopode peut être découvert      dans l’Oxfordien supérieur. Il y est assez rare par rapport aux nombreux autres brachiopodes que    l’on récolte dans ce secteur.          
Il se caractérise par 4 nervures très marquées sur chaque valve et qui correspondent    parfaitement au niveau du plan de joint. Cette disposition fait penser à des pattes d’oiseau. La valve  ventrale a une forme convexe, l’autre étant très pratiquement plane (sans tenir compte des nervures).  Le foramen est bien marqué, encadré par des interareas bien développées.

                        Dimensions du spécimen : longueur : 13 mm, largeur : 15 mm
                                            Collection : JP. Archambeau

Un peu d’histoire et détermination

Ses traits très caractéristiques permettent d’identifier le Cheirothyris fleuriausa (d’Orbigny, 1850) qui a été dédié à Fleuriau de Bellevue par Alcide d’Orbigny. Le genre Cheirothyris a été créé par Rollier en 1919 et fait partie de la famille des Zeilleriidae
La publication de Von Olga Dietl et Günter Schweigert sur les brachiopodes de Nusplingen * liste les études sur C. fleuriausa, les premières remontant fin XVIII ème siècle.
La géométrie des 4 nervures se retrouve sur d’autres brachiopodes comme Plicathyris. Sur Cheirothyris fleuriausa les nervures déterminent trois secteurs assez égaux qui comportent des traits transversaux.
L’espèce est présentée dans l’ouvrage très détaillé sur les brachiopodes du Jurassique du Poitou de J.M. Minot **. On y voit la photo d’un détail de minuscules dessins réguliers ressemblant à un fin tissu sur les parties planes que l’on peut découvrir à la loupe binoculaire.
Ce petit fossile a également été trouvé à Safi (Maroc) dans les couches du début du Crétacé (Berriasien-Valanginien) soit un bond de 15 à 20 millions d’années !


                                                                                     J.P. Archambeau - le 5 avril 2015