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samedi 30 juillet 2016

   Ditrupa deformis du Cénomanien terminal        de Port des Barques (17)

Description des pièces et lieu des découvertes

La falaise et l’estran de l’agglomération de Port-des-Barques présentent un beau Cénomanien terminal en falaise et sur l’estran ouest à droite de la faille ; voir photo N°1. Si le chercheur ne se focalise pas sur les huîtres, les oursins, les ammonites, les bivalves, les brachiopodes (comme Gemmarcula carantonensis caractéristique de ce niveau), voire les dents de requins, il peut découvrir des petits tubes dont certains sont bien conservés comme celui de la photo N°2 dont la plus grande ouverture présente un diamètre intérieur de 3 mm. Ces tubes légèrement courbés constituaient l’habitat d’une espèce de ver marin.


Un peu d’histoire sur cette espèce

C’est Jean-Baptiste de Lamarck * en 1818 qui a donné une description succincte de ce petit fossile à partir d’exemplaire de la Sarthe sous le nom de Dentalium deforme.
Le genre Ditrupa a été créé par Berkeley, 1835 en le définissant comme suit :
« Coquille libre, conique, arquée ou droite, ouverte aux 2 extrémités »
De Ryckholt** redéfinit ce type de ver en Ditrupa deformis et précisa dans sa description « qu’il s’est développé dans le Turonien inférieur et moyen et que sa surface est ornée de 7 grosses côtes longitudinales ». Il signale également « l’existence de stries onduleuses transversalement qui entament parfois la crête des côtes », particularité peu marquée sur les spécimens récoltés.
Au lieu de vivre collé à une roche ou sur la coquille d'un mollusque ou d'un crustacé comme pour la majorité des serpules, le Ditrupa deformis (Lamarck 1818) vivait avec son tube enterré dans le lit marin sablonneux ou limoneux, en sortant sa tête ciliée - après manoeuvre de l'opercule - pour s'alimenter de plancton et de particules en suspension.

                                                                                 Jean-Pierre Archambeau - Le, 3 juillet 2016