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mardi 22 novembre 2016


Diceras arietinum, rudiste

du Kimméridgien de Charente-Maritime


           Description des pièces et lieu des découvertes
            Les fossiles représentés en photos ci-dessous sont des bivalves assez originaux avec les 2 valves enroulées et quasiment symétriques qui font penser à 2 cornes de bélier qui auraient été  soudées  base  à  base. Ils  proviennent  du  Kimméridgien  inférieur  de  la  région  de  La Rochelle.  Le  1er provient  d’Aytré  des  calcaires  à  Nerinella  elatior,  le  second  a  été  trouvé  à Ardillères dans une carrière creusée dans le 1er épisode récifal ; à noter que le compte rendu d’excursion géologique de la Société des Sciences Naturelles de la Charente inférieure du 15 mai 1892 les signalait nombreux à cet endroit. Le 3ème provient de la Pointe du Chay d’Angoulins  au niveau de l’assise à térébratules correspondant à la fin du 1er épisode récifal. Ce spécimen bien conservé a été récolté le 21 juillet 2016 par R. Aussant après l’échantillon trouvé par Mme Torralba le 14 mai 2016. Ces 2 dernières découvertes sont à souligner  sur  ce  site  car  avec  un  œil  exercé  on  ne  trouve  généralement  que  des  valves disloquées.

Les rudistes présentés ont une taille assez homogène avec une largeur d'environ 4 cm mais les valves désemparées récoltées montrent qu'ils pouvaient atteindre au moins 6 cm.

Un peu d’histoire sur cette espèce
Pour  comprendre  la  création  de  cette  espèce,  il  faut  se  référer  à  l’article  très  détaillé d’Alphonse Fabre de 1843* dans lequel il donne une belle description du Diceras arietinum.  Il indique : « La Diceras arietina a été pendant longtemps la seule espèce connue dans le genre Diceras. Des échantillons rapportés de Saint-Mihiel (Meuse) avaient servi à Lamarck pour établir en 1805 ce genre et cette espèce ». Ce site correspond au Coral rag c’est-à-dire à l’Oxfordien moyen. A noter que ce rudiste s’est perpétué dans le Kimméridgien inférieur. En 1941, C. Dechaseaux l’a rebaptisé en Diceras arietinum.

 A. Fabre ajoute « avoir fréquemment trouvé la trace d’un point d’attache à l’extrémité de la grande valve qui est tantôt la valve droite, tantôt la valve gauche ».

 La  connaissance  générale  des  Diceras (en  particulier  le  Diceras  arietinum)  peut  être complétée par la publication de L. Karczewski de 1969**.

Le rudiste est donc dénommé Diceras arietinum - Lamarck, 1805.

                                                                                         J.P. Archambeau – le 3 novembre 2016